Comment bien gérer son patrimoine ?

Il est traditionnel pour un conseil en gestion de patrimoine de préconiser une saine diversification de ses actifs entre les différentes classes d’actifs : actions, obligations, monétaires, or, matières premières, terrains, actifs corporels,… Demandons-nous comment bien diversifier ses actifs.
PS : Et ne vous inquiétez pas, je ne me transforme pas en « gourou de la gestion de fortune » et je ne vous proposerai pas mes conseils pour devenir riche sans effort… Les lecteurs habitués sauront détecter l’humour du titre. L’idée de cet article m’est venue hier, quand j’ai reçu cet e-mail : Fouillé sur votre article presque par hasard, c’est avec beaucoup d’intérêt que je vois écrire aujourd’hui. J’entends de plus en plus parler de l’ICSP. Ce que je pense ne vous est pas mal compris. En fait, j’aurais voulu savoir si cette année 2016, investir dans elle est une « bonne initiative » Voici ma situation : 25 ans, célibataire. Économies disponibles 20 000 euros, Très intéressé par l’immobilier… mais surtout pour devenir rentier ou « riche ». Merci d’avance pour votre réponse détaillée. mais que je l’espère, peut être efficace, sans que je dois vous payer pour « bons conseils »…
A lire aussi : Pourquoi devrions-nous tous faire des dons aux associations ?
Diversifier votre patrimoine signifie multiplier les sources d’investissement pour réduire les risques… mais aussi les performances.
Cette diversification de l’épargne est censée protéger l’épargnant du risque d’effondrement d’un actif particulier : la performance négative d’un actif est compensée par la performance positive d’un autre. Le défaut de proposer une organisation patrimoniale qui est une source de fort rendement, la diversification de votre richesse, la prérogative du conseiller sans conviction, permet de profiter de la tendance (positive ou négative). Il est incontestable qu’il est prudent et vertueux de conseiller pour diversifier votre patrimoine : le conseiller ne sera jamais appelé en défaut de conseil puisqu’il vous a conseillé d’investir dans tous les actifs. Toutefois, en 2016, Je ne suis pas sûr que ce soit un bon conseil. Dans un environnement d’investissement dominé par une multitude de bulles spéculatives, diversifier vos investissements et vouloir sciemment investir dans des actifs connus pour être surévalués ne me semble pas cohérent et intelligent. Comme je l’écris depuis plusieurs années : « En cas de déflation, ne pas investir est une véritable décision d’investissement ». Quand nous constatons qu’un grand nombre de biens sont à leur historique, n’est-il pas contre intuitif de vouloir y investir à tout prix au nom de cette diversification du patrimoine sacré présentée dans les livres de la théorie du patrimoine ? Je suis convaincu que dans un monde est la déflation, où tous les actifs sont maintenus à des valeurs stratosphériques en raison de taux d’intérêt trop bas, il convient de rester à l’écart de tous ces actifs risqués et de préférer la recherche d’une protection maximale du capital, même si en même temps. abandonner l’idée de rémunérant son capital. En septembre dernier, compte tenu de la observation de la corrélation de tous les actifs et de leur grande sensibilité au niveau global des taux d’intérêt, nous avons mis en doute la question de remettre en question la théorie de la diversification de la richesse pour réduire les risques ? : Tous les actifs, qu’il s’agit de biens immobiliers, d’actions, d’obligations et de biens corporels évoluent dans la même direction et leur évaluation dépend fortement du niveau des taux d’intérêt. La diversification peut être totalement inutile lorsque les taux d’intérêt augmentent et que toutes les catégories d’actifs pourraient évoluer dans la même direction, celle de la baisse.
A découvrir également : Combien coûte cigarette électronique ?
En fin de compte, diversifier votre patrimoine ne peut être objectif… mais seulement le résultat d’une vie d’épargnant et d’investisseur.
Je ne suis pas sûr de croire en la diversification du patrimoine comme une véritable stratégie d’investissement patrimoniale. La répartition des actifs doit être envisagée à long terme et de manière dynamique : en fonction de l’évolution récente, notamment de l’investissement, l’investisseur doit pouvoir arbitrer tout ou partie de ses actifs et donc en s’adaptant aux cycles économiques.
— Quiconque analyse que les prix de l’immobilier sont trop élevés et que le rendement locatif est faible doit envisager de vendre ses biens immobiliers (cf. » Comment investir en 2016 ? Assurance vie ? Location de biens immobiliers ? Parts ?« ) ;
— Celui qui analyse que la crise financière actuelle est dans un excès négatif et constitue la possibilité de commencer à investir doit progressivement y revenir (cf. » Bourse, et si le temps était venu d’acheter au son du canon, vendre au son du clairon… « )
— Quiconque estime que le marché immobilier d’entreprise et SCPI sont au plus haut niveau historique ne devrait pas investir dans celui-ci ;
— Quiconque estime que les taux d’intérêt sont trop bas et doivent augmenter au cours des prochaines années devra s’écarter des fonds en euros des contrats d’assurance-vie et d’autres actifs obligataires.
Le l’application pratique des analyses ci-dessus conduit l’épargnant à constituer une richesse non diversifiée et donc théoriquement menacée. Mais devrions-nous continuer à croire en cette théorie financière qui affirme qu’une richesse non diversifiée est plus risquée ? Devrions-nous investir sciemment dans une propriété que vous considérez comme non rentable pour satisfaire, contre le bon sens, une théorie financière ? Je ne pense pas. Investir signifie saisir les opportunités lorsque les marchés sont baissiers, pouvoir décider de vendre lorsque le marché n’est plus considéré comme attrayant, mais surtout vivre et adapter la composition de ses actifs à ses objectifs de vie. Comme nous l’avons expliqué dans cet article « Quelle est la distribution idéale pour votre patrimoine (immobilier, actions, obligations) ?« , bâtir un patrimoine consiste avant tout à faire des choix en fonction de ses choix de vie ou de sa capacité d’accepter ou de gérer l’exposition à un bien risqué. Il est essentiel d’être en accord avec leur patrimoine, et chacun forge son héritage en fonction de son caractère et de ses choix de vie :
— Peut-on blâmer un directeur d’entreprise qui investit 80% de sa fortune dans son actif professionnel, seul actif qu’il maîtrise et dont l’évolution future peut être projetée ?
— Peut-on blâmer un épargnant qui n’accepte pas de prendre un risque sur le capital durement gagné par son travail parce qu’il ne veut pas passer son temps à gérer son argent et préfère se concentrer sur sa profession et ainsi maximiser son potentiel de revenu ;
— Peut-on blâmer un investisseur averti qui investit la majeure partie de ses économies dans quelques lignes de son PEA (air liquide, l’oreal,…) pour une participation à très long terme ;
Toutes ses situations ne sont pas rationnelles mais correspondent à la « vie réelle ». Je n’ai pas à vivre pour son héritage, mais que son héritage soit conforme à votre vie (et pour cela il est essentiel de savoir quelle vie vous voulez). C’est pourquoi il n’y a pas de recette miracle pour gérer votre patrimoine (et mon travail n’est pas pour beaucoup ?). Comme je l’ai exprimé dans cet article « Pour devenir riche, vous ne devez pas économiser, vous devez investir !« , aucune fortune n’a été bâtie en écoutant un conseiller en gestion de patrimoine. Chacun selon leur cadre de référence et de compétences, choix de vie, désirs construit un patrimoine dans le temps. Cette construction patrimoniale n’est probablement pas rationnelle, rarement diversifiée mais le fruit d’une vie… Et c’est peut-être la chose la plus importante. Vous ne devenez pas riche en gérant votre patrimoine… Pour devenir riche, il faut vivre, faire des choix, entreprendre, et malheureusement beaucoup de travail… et la vie va devoir.