Rendre la Seine propre pour les Jeux Olympiques 2024 : les péniches changent leurs habitudes
Dans le cadre des préparatifs des épreuves de natation en eau libre et de triathlon des Jeux Olympiques de 2024, un investissement massif a été réalisé pour améliorer la qualité de l’eau de la Seine à Paris.
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Un effort concerté pour améliorer la qualité de l’eau de la Seine à Paris
Et oui, sur les 250 péniches parisiennes, il ne reste plus qu’une vingtaine à être connectées avant les Jeux. Pour ce faire, Haropa, l’établissement public qui gère les ports dans la région parisienne, Rouen et Le Havre, a mis en œuvre un projet de connexion au réseau d’assainissement, avec un budget conséquent de 12 millions d’euros.
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Sur l’emblématique quai pavé face à Notre-Dame de Paris, cette modernisation s’est matérialisée sous la forme d’une trappe en fonte. Dans le cadre du processus de connexion, chaque emplacement de bateau est équipé d’une vanne de connexion. Il s’agit du même principe que dans une maison, avec la sélection de pompe de relevage permettant d’envoyer les eaux usées des bateaux dans un puisard.
Responsabilité et engagement financier des propriétaires de péniches
Bien qu’ils puissent bénéficier de subventions financières, les propriétaires des quelque 250 péniches parisiennes doivent entreprendre et supporter les coûts des travaux de connexion nécessaires. Selon Morgane Sanchez, directrice de l’agence Paris Seine Haropa, les opérations ont un coût qui varie généralement entre 1 000 € et 10 000 €, en fonction du bateau et des ajustements à réaliser.
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Il est attendu des établissements commerciaux qu’ils donnent l’exemple et s’engagent dans cette démarche. À cet effet, Candice Cinquin, propriétaire de La Nouvelle Seine, un restaurant et lieu de spectacle flottant, a reçu une aide financière de 10 000 € pour couvrir une partie des 17 000 € nécessaires à la réalisation du projet. ‘Nous rêvions de ne plus rejeter nos eaux usées dans la Seine, à la fois pour des raisons pratiques et écologiques’, témoigne Cinquin qui bénéficie également de barrières flottantes installées sur l’eau pour récupérer les déchets plastiques, les branches et les feuilles.
Les défis restants : connecter les dernières péniches avant les Jeux Olympiques
Même si cet effort concerté porte ses fruits, il reste quelques défis à relever. Sur les 250 péniches parisiennes, une vingtaine doit encore être connectée avant les Jeux Olympiques. Un problème supplémentaire survient lors des inondations, comme celles de l’hiver dernier : lorsque le niveau de l’eau atteint ou dépasse la hauteur des vannes, le système de connexion ne fonctionne plus.
Parallèlement aux efforts pour assainir les eaux usées des péniches, d’autres projets écologiques ont vu le jour pour préserver la qualité de l’eau de la Seine. Par exemple, l’utilisation de pompe à eau de pluie est encouragée afin de réduire la dépendance à l’eau potable et ainsi minimiser l’impact environnemental.
Pour que ces épreuves aquatiques puissent avoir lieu dans des conditions optimales, il est essentiel que la mobilisation se poursuive et que les propriétaires des dernières péniches consentent à réaliser les investissements nécessaires. Les pouvoirs publics et les partenaires privés doivent continuer à s’impliquer financièrement et matériellement pour que cette dynamique porte ses fruits et rende la Seine à nouveau propre et accueillante.